mardi 26 août 2008

Lolita Perverse

Seins durs que tu presses,
Cils voilés, masqués,
Corps tendu, corps arqué
Que tu pétris et que tu froisses.


Bouche amère et mal dessinée,
Amants flasques et sans passion.
Ses mains menues sont rusées,
Elles tirent tout de toi, avec raison.


Rythme effréné de garce sauvage,
Lumière candide de ses yeux trop sages.
Ils sont trois, salement empressés,
La tenant, l’empoignant, leur petite fée.


Sa respiration est toute fluette dans ses narines,
Son visage se tord sereinement, orgasme
D’apparat - ses yeux fixent d’autres cimes –
Elle jouit d’un plaisir malsain, plein de crasse.

Elle est salie de part en part,
Malmenée, les porcs soufflent et s’essoufflent,
Et elle rit d’un trémolo juvénile et hagard,
Les nargue du haut de sa jeunesse douce.

Ses cheveux s’éparpillent au bas du lit,
Les plis de sa jupe traînent au vent,
Son cartable est oublié au pied du lit,
Ses ballerines, trop perverses, bien rangées devant

Les messieurs sont nus dans la pièce, extasiés
Devant ce corps de poupée gracile,
Ils croient la violer, ne font que la chiffonner :
Elle les tuera tous les trois, malhabiles.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tombé par hasard sur ce texte. C'est remarquablement écrit: vous avez du talent