mardi 26 août 2008

Elle ou Deux yeux qui fixent la pluie

Le ciel s’obscurcit, les nuages sont lourds et noirs.
Tu défais les épingles de ta longue chevelure,
Et dans le vent s’éparpillent les mèches brunes.
C’est la mousson qui surgit dans la tiède brise du soir.

En rafales, la pluie s’abat, violente,
Trombes d’eau salvatrices et démentielles.
Tes cheveux jusqu’à tes genoux tombent, ô merveille !
Et seule dans les rues, tu es nue sous les eaux, fervente.

Tes yeux fixent le ciel, un sourire tendre pare ton visage
De couleurs exquises, et tu ruisselles, tu coules, au milieu de la route,
Offerte au ciel et aux regards, tout autour, c’est une totale déroute !
Et toi, immobile, tu restes sous la pluie, sage comme une image, d’un autre âge…

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