mardi 26 août 2008

Les Amantes Lascives

Un Soir qui tombe sur des scènes interdites,
Pantois, les dévisage, il désobéit.
Il se laisse vautrer dans l’innomé,
Il se repaît d’un supplice dépassé.

Il s’arroge le mal de bon droit,
Démangé qu’il est par l’obscène.
Les yeux écarquillés, il engloutit ce qu’il voit,
Un filet de bave à ses lèvres malsaines.

C’est une Statue vieille et morcelée,
Défigurée, son socle ne porte plus d’inscription.
Et elle est aujourd’hui bafouée,
Mise à nue et à sang, violée sans plus de façon.

La Lune sur Elle s’est jetée,
L’embrassant de ses bras ardents,
Femme à la lourde chevelure argentée,
Elle irise la Statue de son désir incandescent.

Et ce Soir tombe alors sur « le proscrit »,
Et, voyeur curieux stoppe sa course,
Jouit de ses dames sans âge, et jolies !
L’une inondée de l’autre et mourant dans sa course.

Une lumière irréelle dresse le sexe affolé
De ce Soir-là, il devient mauvais, initié,
Il partage cet amour censuré.
Il quitte sa peau de petit enfant esseulé.

La violence éclate au travers des joutes brutales.
Les corps se heurtent et se brisent.
Les langues s’impriment et ne sont qu’unes, animales,
Se mélangeant, aimantes et timides.

Un Soir qui tombe sur des scènes permises,
Pantois, les dévisage, il reconnaît
Les amantes fugaces et maudites, lascives.
Il tombe d’elles amoureux : sa passion est née.

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